Musique à L’ile Maurice

La joie des fils d’esclaves et les festivals de rhumerie ont maintenues le Séga mais pas dans des salons de l’établissement mauricien, du media ou mieux encore dans des maisons de disques. Cette musique loin d’être mélodieuse, qui n’était que grossière avec des voix peu commode comme ici éraillées, telles étaient la caractéristique du Séga avant que nous obtenions l’indépendance. Avec une renaissance des autres cultures populaires des ethnies dominées, une nouvelle écoute de ce mode d’expression exista. De plus, la résurgence d’un nouveau politique voulait que les cultures d’origine soit valorisé et le développement touristique en quête d’exotisme « typique » ont emmené que le Séga resurgit. À présent, le Séga est devenue l’une des danses traditionnelles de l’ile Maurice et il est accepté par de nombreux touristes. Il a emmené de la couleur et de la chaleur à l’Ile Maurice. Nous ne comptons que sur le Séga dorénavant pour nos jours de joie, de célébrations et pour accueillir nos personnalités. Cela donne un avant-goût aux visiteurs venus d’ailleurs.

On ne connait pas vraiment l’origine du Séga, d’où il vient. L’origine du mot lui-même peut être indienne  » danse du serpent » ou mot malgache  » c’est malgache » puis « ségache » ou encore un mot mauricien « segaye » qui signifie auparavant une chanson mélancolique ou une complainte. Il arrive même que certaines personnes croient que le mot vient de « tschiega » qui signifie retrousser ses habits ; la preuve on le fait quand nous nous dansons Le Séga pour les esclaves mauriciens autrefois était un moyen de s’identifier, de se faire reconnaitre et d’être accepté. Pour eux, le Séga était un cri de ralliement. Le plus souvent le soir, après les heures de travail, ils chantent, dansent leurs vies, expriment leurs sentiments. Il devient la musique traditionnelle de l’Océan Indien, il fonde l’identité culturelle de cette communauté d’esclaves. Il y a trois éléments essentiel qui constituent le Séga ; une la musique, deux la langue- celle du créole et trois la danse ; une danse qui vous invite à bouger. Autre que la ravanne, les instruments typiques et traditionnels du Séga sont la maravane ; instrument plat fabriqué d’un cadre de bois, fermé sur les deux faces par des jambes de canne, troué au milieu et contenant des graines. Exemple,  » une graine dite Sipaye », ainsi que du riz. Et enfin le triangle, le morceau de fer plié en trois.

Dans les années soixante, le Séga fut ravivé. La dimension sociopolitique a fait que le Séga a pris une ampleur surprenante. Il y a des chanteurs/musiciens comme Soley Ruze puis Siven Sinyen a été inspirés directement par la vie sociale et politique de l’Ile Maurice.

Tout récemment, un groupe connu sous le nom de Latanié a intégré le tabla dans son instrumentalisation et s’est fait reconnu en intégrant à son répertoire ses chansons en bhojpuri ; un mélange de créole et l’hindi.

En exil à L’Ile Maurice, les indiens auraient pu prendre leur musique et leur religion mais grâce au centenaire de l’immigration un sursaut identitaire eu lieu. Musique et danse sont pratiquées non seulement par la communauté hindoue mais depuis peu, toutes les religions s’unissent. Mais malheureusement la musique indienne sacrée reste moins populaire et difficilement accessible. La musique traditionnelle possède une forte diversité et une grande richesse due à la foi de la longue civilisation et aux diversifications régionales. Les instruments musicaux sont le tabla, double petit tambour omniprésent aux côtés de la Vina ; un grand luth de sept cordes mais fût évincé par le Sitar utilisé par les tamouls, le dérivé de ce dernier le Sarod et le Tampura, à quatre cordes, chargé de l’accompagnement improvisé.